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Les Amis de Peiresc
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Journées Peiresc 2012


Peiresc fut l' un des premiers "curieux" du 17ème siècle à s' intéresser à l'égypte antique. Il effectua de précieuses recherches sur des papyrus égyptiens et coptes, il réunit une collection d' objets en provenance d' égypte : momies, sculptures et bas reliefs couverts  de hiéroglyphes, statuettes d' Isis et d' Osiris, vases canopes, poteries, amulettes.
Grâce à ses recherches, il pressentit d'ailleurs que la lecture des hiéroglyphes  passerait par la connaissance du copte. Et, en effet, si Champollion put comprendre les hièroglyphes grâce à la pierre de Rosette,  c'est parce que tout au long des 17ème et 18ème siècles les efforts de plusieurs linguistes portèrent sur le copte.

L' Association Varoise d' Égyptologie, Kemetmaa, qui a choisi pour président d' honneur Peiresc...  a eu le plaisir, dans sa maison de Belgentier,  d'expliquer:
ce que cherchait à comprendre Peiresc...

Comme promis, vous trouverez en cliquant sur les liens:
  • >> album photo du diaporama, à feuilleter
  • >>planche de la pesée du coeur, en couleur
  • >>planche de 2 variantes, en noir et blanc
  • >>planche d'amulettes colorées
  • "Comment les égyptiens percevaient la mort?"
    Lorsqu'un égyptien meurt, il a déjà préparé sa dernière demeure pendant une partie de sa vie. En effet la mort n'est qu' un passage vers une autre vie dans l' au-delà, une sorte de paradis. Donc, tout doit être minutieusement  préparé pour que, le moment venu, rien ne vienne entraver le passage de la vie à la vie.
    On a toujours tendance à penser que les égyptiens étaient tournés vers la mort et non vers la vie, il n' en est rien. Au contraire, ils aimaient tellement la vie qu' ils faisaient tout pour la retrouver dans l' au-delà. il fallait donc préparer cet au-delà :
    Les 6 éléments nécessaires pour bénéficier  d' une seconde vie.
    (Ces élèments qui intriguaient tant Peiresc!)
    1. Le ba ou la mobilité et la présence Le ba, est un amalgame entre le cœur du défunt, siège des pensées et des sentiments, et ce que l’on appelle aujourd’hui l’âme humaine. Cet oiseau avait la capacité de se déplacer partout, de permettre au défunt de « sortir au jour » la journée et rejoindre la momie la nuit, de pouvoir retourner dans le monde des vivants, parfois pour embêter ces vivants (Belphégor), et de revenir dans le corps du défunt une fois sa sortie terminée. Il s’adapte à toutes les formes. 2. Le ka ou la force vitale, image parfaite du défunt C’est un autre composant du corps, symbolisé par les deux bras levés, qui représente la force vitale de l’individu, celui qui l’aide à franchir les étapes dans le monde souterrain. Le ka naît avec la personne mais ne se manifeste vraiment qu’à sa mort. Le pharaon est le seul à être accompagné de son ka de son vivant pour l’aider à gouverner.


    3. L’akh ou l’esprit lumineux C’est encore un composant du corps qui existait du vivant de la personne. C’est une sorte d’esprit lumineux apparaissant lorsque le ba et le ka sont réunis dans le corps. Il permet au défunt de dialoguer avec les dieux. On écrit parfois des lettres au défunt pour demander des faveurs ou dénouer des problèmes. On lui demande de se servir de son akh pour amadouer les dieux. S’il cesse, l’esprit des morts peut devenir méchant et revenir tourmenter les vivants comme un spectre. 4. Le nom (ren) Il était primordial car le défunt vivait grâce aux prières des vivants. Quand ceux-ci prononçaient son nom, ils le faisaient revivre. On procédait de même pour les offrandes ou le matériel funéraire : dès qu’ils étaient prononcés, ils étaient réactivés. Lorsque quelqu’un effaçait le nom du défunt, il ne pouvait jamais atteindre le paradis. C’est pour inciter les vivants à prononcer le nom des défunts qu’ont été créées les stèles d’appel aux vivants.


    5. Le corps/cadavre (khat) Le corps devait atteindre l’au-delà intact pour que le défunt se reconstitue. C’est pour cela que la pratique de l’embaumement s’est développée. Le corps devait devenir immortel, donc imputrescible pour ressembler à un corps divin : les membres devaient être recouverts d’or comme « la chair des dieux », les os devenaient de l’argent et la chevelure se transformait en lapis-lazuli. Ce corps était le réceptacle du ba, du ka et de l’akh dont le défunt avait besoin pour revivre dans l’au-delà. Le ba rejoint le corps chaque nuit. 6. L’ombre (shout) C’est en fait le cadavre noir et décharné avant sa renaissance. Symboliquement, c’est une ombre rappelant son appartenance terrestre, essentielle pour le rayonnement de l’énergie solaire de la momie au moment  où elle renaît. Cette ombre devient autonome après la mort et aide le défunt à récupérer ses jambes lorsqu’il sort au jour










    En conclusion, le ba, l’akh et l’ombre ont le droit de sortir dans le monde des vivants, le corps khat et  le ka restent dans le monde funéraire. Le nom est présent partout  pour faire revivre le défunt.

     

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    modifé le 30/11/16 a 16:40